La thérapie développée par Alfred Tomatis s'est largement répandu puisqu'il y a 2000 praticiens dans le monde
(Canada, USA, Chine, Allemagne, Italie...) et est en plein développement.
Il s’agit d’une
stimulation neurosensorielle par les sons
(programmes de musiques et de voix modifiés) dans le but de capter l’attention du cerveau et développer les facultés motrices, émotionnelles et cognitives.
On sait que l’écoute de la musique en elle-même a la capacité de créer une véritable «symphonie neuronale» en activant en même temps, une multitude d’aires cérébrales: entrent ainsi dans la danse des aires impliquées dans l’écoute perceptive, dans les émotions (amygdale et cortex orbitofrontal), dans la
motricité (cervelet et cortex moteur), mais aussi dans le
langage
(aire de Broca…) et les représentations visuelles et cinétiques, ainsi que dans la
mémoire, pour les airs familiers (hippocampe et cortex frontal). La musique a pour vertu d’augmenter ainsi la connectivité fonctionnelle de notre cerveau, donc sa capacité à associer des informations, même a priori très éloignées. (Hervé Platel, chercheur en neuropsychologie à l’Université de Caen -Inserm, France).
L'Audio-Psycho-Phonologie en utilisant des filtres spécifiques pour cibler les gammes de fréquences défaillantes retravaille en profondeur les bases de l'intégration neuro-psycho-sensorielle du cerveau. A partir de là, les autres interventions ou thérapies (orthophonie, psychomotricité, ....) obtiendront des
résultats plus rapides et durables.
Les scientifiques ont longtemps cru qu’il était presque impossible de corriger les dommages subis au cerveau. Or on sait aujourd’hui que le cerveau est capable de se réorganiser grâce à sa
plasticité
: il possède une capacité extraordinaire d’évoluer, de développer de nouvelles connexions
et de modifier la fonction de ses réseaux,
et ce à tous âges.
La thérapie Tomatis utilise pour cela le Brain Activator, un appareil qui va permettre cette gymnastique de l’écoute en filtrant les sons et stimulant ainsi l’écoute à travers la conduction aérienne (conduction du son par l'air grâce à des écouteurs) et la conduction osseuse du son (conduction des sons au travers des os du crâne).
Cela a pour résultat d'entraîner la musculature de l'oreille moyenne qui va réguler la tension tympanique et favoriser une écoute optimale des sons et une meilleure perception des différentes fréquence par le cerveau.
De récentes recherches confirment les bénéfices de cette méthode dont les nouvelles études neurophysiologiques.
Stephen Porges de l’Université de l’Illinois à Chicago qui a développé la
théorie polyvagale, explique comment le nerf vague agit à travers le système nerveux autonome (automatique-inconscient) pour contrôler nos processus socio-émotionnels. Selon le Dr Porges, de nombreux enfants ayant une déficience sont dans un état de grande anxiété. En conséquence, il leur est difficile de s’occuper des sons à haute fréquence tels que la parole humaine.
Il a montré qu'il existait une relation entre des gammes de fréquences sonores spécifiques et les sentiments de sécurité ou de danger. Quand nous nous sentons en sécurité, le système nerveux parasympathique "éteint" la réaction de fuite ou de lutte. Ce système allume également "un système de l'engagement social", ainsi que les muscles de l'oreille moyenne, nous permettant ainsi d'écouter les autres, d'entrer en relation avec eux. Le Pr. Tomatis a démontré que beaucoup d'enfant en difficulté dans les apprentissages, des difficultés relationnelles, des retards de langage n'arrivent pas à utiliser les muscles de l'oreille interne pour atténuer les fréquences graves, d'où leur incapacité à se syntoniser sur les fréquences de la voix humaine. Pour les enfants souffrant d'autisme, ils peuvent être de ce fait hypersensible au bruit. Exercer le circuit qui contrôle les muscles de l'oreille moyenne permet de réduire l'hypersensibilité et d'accroitre l'"engagement social". Cela a le même bénéfice pour la
dyslexie qui peut être comparé à un séjour dans un pays étranger dont on ne maitriserait pas la langue. Concernant les
trouble du déficit de l'attention avec et sans hyperactivité, la thérapie par les sons améliore les problèmes d'attention en stimulant toutes les régions sous corticales et en agissant sur le cervelet et sur l'appareil vestibulaire.
Dans la thérapie par les sons, la musique active et amplifie la connexion entre les régions cérébrales chargées de la récompense (qui génère un sentiment de plaisir quand on réussit quelque chose), et l'insula, une structure corticale impliquée dans le fait d'être attentif.